Youssef - mars 2021
Alors pour poursuivre et pour trancher cet écrit que j’ai commencé le lendemain de l’atelier. J‘y ouvre des pistes de réflexions et un point de vue… Ce qui m’intéresses de faire ensemble c’est expérimenter-chercher des formes d’actes musicaux qui impliquent public, artistes et participantes et pratiques des tous horizons. Sur la ritualisation Le rituel donne un cadre et permet l’improvisation et la nouveauté. Les rituels ont une histoire de parenté : les nouveaux s’inventent à partir d’éléments de rituels existants. Certains rituels sont persistants parce qu’il ont pu se déplacer entièrement ou en partie dans un autre champ. Et quand un rituel se déplace, il embarque ses caractéristiques dans ce nouveau champ. Toutefois ce mouvement appelle le rituel à s’actualiser dans ce nouveau champ par des actions de mutation, perte, adaptation, acquisition…. Un exemple : En tant que participant à AME nous déplaçons nos pratiques rituelles de « participer à un concert » pour les mettre à profit dans un terrain différent de là où ces pratiques sont nées. Ce rituel je l’adapte car un atelier AME requiert d’actualiser ma pratique de participants : par exemple je peux être amené a prendre la parole et échanger contrairement à un concert « classique » Dans ces ateliers AME je serais attentif à ce qui est emprunté à des rituels existants et qui vont venir en former de nouveau. Sur le vieux monde Voila un argument prévenant à l’égard des tou·te·s les artistes : meme si les formes commerciales du concert payant avec une assistance « passive » ou du CD-à-vendre sont des modèles qui s'essoufflent, il demeure qu’il ne faut pas les jeter complètement à la poubelle. Prends l’une des pratiques du vieux monde : l’acte de donner de l’argent à un artiste. C'est un acte sincère. Le mensonge commercial joue le faussaire mais le lien avant d’être travesti pour le profit, est essentiel entre artiste-public si on veux voir des artistes vivre de leur travail.